Histoire récente

En 1911, un jeune professeur de l'université nord américaine de Yale, sorte d'indiana Jones d'avant ... (non pas la lettre,  le film de Spielberg), se retrouve à la tête d'une expédition americana-péruvienne "Yale-Pérou" financée par son université.
 

Il s'appelle Hiram Bingham, il est archéologue, historien et se targue à présent de jouer les explorateurs et les topographes.  Il rassemble documents, informations, témoignages sur ces cités perdues, les vestiges répertoriés.
Il s'entretiendra avec différents archéologues péruviens et autres.  La vallée sacrée et ses abords sont riches en sites, et tout naturellement son intérêt s'est fixé sur elle et l'expédition se met en route.
Le 23 juillet, lors d'une halte dans un petit relais-auberge très rustique tenue par un certain Melchor ou Melchior Arteaga, faisant état du motif de leur présence en ces lieux, le tenancier leur dit avoir des terrasses ou champs de cultures non loin de "ruines".
Voilà qui n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd, Hiram Bingham demande à l'homme s'il peut les conduire jusqu'à ces fameuses "ruines".  Un prix est aussitôt fixé, et l'affaire est entendue.
L'expédition continue de suivre le fleuve "Urubamba" qui descend et se parfume de nouvelles fragrances, orchidées, fougères, bananiers etc et une terre qui se fait plus humides. Ils trouvent une petite aire dégagée où installer leur campement.
Le lendemain,  24 juillet 1911,  seuls Melchor Arteaga Hiram Bingham, et son garde du corps le sergent Carrasco vont traverser le fleuve et entamer l'ascension d'un mont  relativement impressionnant couvert d'une végétaion luxuriante. Les autres veulent se reposer un peu, faire de la lessive pour le chirurgien William Erwing, chasser des papillons pour Harry Foote etc. Et la promenade n'a pas l'air de tout repos. En effet la grimpette fait bien transpirer les trois participants, le climat chaud et humide n'arrange rien. Entre fièvre d'une découverte intéressante et doute quant à la réalité des descriptions del señor Arteaga, après une montée d'environ 400m du niveau du fleuve qui semble soudain bien lointain, Bingham découvre dans une atmosphère humide de jungle de montagne, dans un panorama impressionnant émergeant des brumes, une cabane...

au milieu d'une végétation sauvage partiellement défrichée.
En ce lieu incroyable vivent deux, trois  familles, dont les Alvarez et les Recharte vivant chichement, mais qui le reçoivent le coeur sur la main, lui offrant à manger et à boire, car il est arrivé sans l'intendance transportée par ses mules qui n'ont pu suivre en raison des difficultés du parcours.
Et c'est un enfant de huit ans Pablo Recharte qui lui fait visiter les lieux armé d'une machette pour dégager certains passages, certains endroits lui révélant des ruines de bâtiments, des terrasses cultivées, des chemins, ruelles, escaliers, places...
Bingham a de la peine à croire en sa chance.  Il est en présence d'un grand site de la culture Inca. Sa renommée est assurée pour des siècles, pourtant il continue son expédition à la recherche d'autres ruines et notamment de la cité mythique de Vitcos. Mais il retournera en 1912 pour une investigation et analyse plus complète, car ce site est indéniablement extraordinaire. Les noms donnés aux différents secteurs du site de Machu Picchu seront donnés par Hiram Bingham et sont ceux le plus souvent présentés encore actuellement.
Il dénombre en fait deux sites, celui couvrant le vieux pic de vaste étendue dont le dernier nom retenu sera Machu Picchu (vieux pic en quechua) et celui qui se trouve accroché à une sorte de pain de sucre et domine le Machu Picchu qui sera appelé le jeune pic ou Huayna Picchu.

Mais, le site est-il effectivement construit dès le départ par les Incas ? Est-ce à Pachacutec qu'on doit sa construction voire sa restauration ? Ce dont on semble certain, c'est que le site fut effectivement occupé et aménagé par les Incas.
Il y ont prévu de nombreux "secteurs" d'activités spécifiques: agricoles avec de nombreuses terrasses de cultures ou andenes dont certaines étroites et donnant sur de vertigineux abîmes, une série de bassins et canalisations distribuant l'eau pour la cité, maisons, tombes, lieux de cultes particuliers etc.

Ceux-ci auraient conquis une part des "Antis" (les tribus amazoniennes) et tentés de contrôler leur véléités de sortir de la jungle pour attaquer leur capitale relativement proche. Mais Machu Picchu semble plus un lieu de culte (et éventuellement d'oservation) et de vie qu'un véritable lieu de contrôle de la zone comme pouvait l'être Ollantay Tambo par exemple.

Situation

Machu Picchu se trouve à une lattitude de 13º7' Sud et une longitude de 72º35' Ouest, à une centaine de kilomètres de Cusco, aux portes de la jungle de montagne (ceja de Selva = sourcils de la jungle) et se trouve sur la rive gauche du fleuve Urubamba.
Machu Picchu se trouve à 2400 m d'altitude (sa place principale centrale étant à environ 2350m d'altitude) , plus ou moins 1000 mètres plus bas que la ville de Cusco (3400 m),  le fleuve se trouvant à 2000 m environ et le sommet du Huayna Picchu à 2800 m.
Il fait partie du "Sanctuaire de Machu Pichu" qui couvre une superficie de 32.592 hectares.
Le premier village habité et le plus proche de Machu picchu est le petit village d'Aguascalientes. C'est là que sont situés aussi la majorité des hôtels et auberges où l'ont peut loger dans la zone, et des petits restaurants. C'est aussi le terminus du train.   Le village se trouve sur la rive droite du fleuve, le long de la voie ferrée

On peut y accéder en partant de la ville de Cusco :
 

En train
soit train local
soit en autovagon ou Vistadome (train de luxe)
durée dans les deux cas entre Cusco (gare de San Pedro) et Aguascalientes = environ 3h30 à 4 heures.

A pied par le chemin de l'inca
* à partir du km 88 ou du Km 82 à Piscacucho = temps habituel = 3 jours, arrivée le 4ème à l'aube avec passage d'un col à 4200 m, temps mis par les chaskis ou coureurs andins actuellement = 5 à 6 heures pour le même trajet. 3 nuitées.
* à partir de Chilca au km 72 (compter quelques heures de plus)
* à partir du km 104 (une seule nuité voire pas de nuité car petite distance à parcourir)
 
 

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