Plaza Bolivar s/n. Pueblo Libre. Tél : 463.50.70, ouvert du mardi au dimanche de 10.00 à 18.00.  Il faut compter environ deux heures pour sa visite.  Il est grand et donne un excellent aperçu des différentes cultures qui se sont succédés sur toute l’étendue du territoire péruvien.
Ce très beau musée a été rénové un certain nombre de fois. Il a été créé par l’archéologue péruvien  Julio C. Tello.
Le ticket d’entrée permet aussi l’accès au musée d’histoire par une porte communicante.
Les salles se sont située autour d’un agréable patio jardin.
Après les tableaux de chronologies comparées des différentes cultures qui se sont succédé de la côte Nord, de la côte Sud, des Andes du Nord, des Andes du Sud, et la zone de l’orient ou partie Amazonienne, l’un sur le territoire péruvien et l’autre dans le monde la visite peut commencer par les vitrines de présentation de la préhistoire du continent. Rappelant de la sorte de les Amériques et l’Amérique du sud ont connu également les animaux gigantesques de la préhistoire : dinosaures, mammouths etc.
Tableau des chronologies des cultures comparées géographiquement revu par Guy Vanackeren et inspiré des auteurs comme Lanning, Lumbrera, Lathrap, Tello et autres

Des cartes nous permettent de visualiser les différentes théories existant sur les mouvements de migration humaine qui permirent le peuplement du continent.
La première qui voudrait que des population d’Asie du Sud-Est seraient passées par le détroit de Béring se repoussant par vagues successives et avançant depuis l’Alaska jusqu’en terre de feu.
La seconde qui parle de la possibilité de communication maritime entre les îles du Pacifique et spécifiquement de Polynésie et le continent voire d’Afrique notamment en utilisant des matériaux comme les joncs du delta du Nil en Egypte comme a tenté de le démontrer Thor Heyerdal lors de ses expéditions maritimes Ra1, Ra2 sur l’Atlantique et Kontiki sur le Pacifique.
Enfin la dernière qui tiendrait en compte une population sud américaine de base.

Au contrôle « billet » se trouve aussi la stèle « Antonio Raimondi » du nom du scientifique « touche à tout » italien qui en fit la découverte lors d’une de ses expéditions en zone d’Ancash dans la maison d’un paysan andin qui s’en servait … de table et qui s’avéra être sculptée et représenter une divinité hybride à la fois touchant au félin (pour la tête), le serpentaire pour le couvre chef, les sceptres en main ou à la ceinture, les serres d’oiseau pour les pieds ou pattes antérieures de ce personnage d’allure générale anthropomorphe.
Quelques vitrines présentent les premiers éléments céramiques et quelques maquettes représentant un principe architectural initial. Puis la première salle donne des aperçus céramiques et la maquette du temple de Chavin de Huantar, et aussi de part et d'autre d'une petite rampes, des têtes clous représentant des personnages importants souvent des prêtres en phase de contact avec des dieux grâce à des transes provoquées par des hallucinogènes et/ou drogues comme le cactus San Pedro, des champignons aux effets similaires, ou encore l’ayawasca. 

Suivit de la présentation de la stèle ou « Lanzon » de Chavin de Huantar, qui représente une divinité hybride aux caractéristiques semblables à celle de « Raimondi » si ce n’est que la forme générale est celle d’un couteau sacrificatoire stylisé. La stèle se trouvait à la croisée de couloir dans le temple de Chavin de Huantar.
Une petite salle situe aux alentours du lac Titicaca des cultures qui naquirent dans ces environs comme la Tiahuanaco, la Pukara et autres.

Par carte, quelques éléments sculptés et une maquette du temple de Pucara.
Un petit passage présente la maquette grandeur nature d’une tombe à deux niveaux pour plusieurs fardeaux funéraires, une tombe de l’époque « cavernas » (ou cavernicole) de la culture Paracas.
La salle suivante continue cette découverte du monde funéraire : manteau funéraire, fait de tissage absolument remarquable et datant d’environ 400 ans avant Jésus-Christ. Petite vitrine montrant la différence entre les tombes « cavernas » et « necropolis », des objets, telle qu’une perruque ! et bijoux faits de coquillages et de spondyles trouvés dans les tombes, ainsi que les momies, les crânes déformés volontairement dès la plus petite enfance en différenciant la déformation tubulaire de celle plus écrasée et se développant en deux parties bombées, découvrant le travail de trépanation dont le but étaient d’opérer des lobotomies et dont on peut se rendre compte que les « thérapeutes » on réussit à maintenir en vie les trépanés durant plusieurs années, avec pour preuve le fait que la calotte crânienne s’était partiellement refermée. Des petits ponchos « esclavinas », des ponchos tuniques ou «Unku » des jupes ou cache sexe « wara » etc.
Chaque fois l’on est ramené au patio intérieur, qui possède un passage de pourtour couvert mais donnant sur un bel espace vers et pour ceux qui fatiguent un peu des bancs pour s’asseoir.
Dans la salle wari, une représentation cartographique de son extension, représentation photographique du site de Pickillacta distant d’une trentaine de kilomètres de la ville de Cusco. Site créé d’abord sur carte puis maquette, dont toute les rues se coupent à angle droit. A mi hauteur des murs des lignes horizontales de pierres enchâssée dans les parois, vestiges de plafond effondrés qui démontrent que les maisons avaient plusieurs étages.

D’autres salles montreront aussi les cultures Mochicas,

   
Nasca, puis Wari, Chimu et enfin Inca. Sur tout le pour tour du patio des vitrines présentant encore d’autres cultures.

Aussi une petite salle présentant le travail des métaux et une salle coffre avec des bijoux, masques, etc.

Maquette des radeaux Chinchas dont l'Inca Tupac Yupanqui aurait fait usage pour découvrir de nouvelles terres par voie océane. Coquillages, spondyles princeps, qui servaient autant en bijouterie (colliers, bracelets etc) que de monnaie d'échange.
 

Une petite salle montre les pathologies du passé. Appréciable sur les ossements crâniens voire les céramiques.

Les interventions chirurgicales, telles que les trépanations sont déjà très élaborées, parfois très importantes dans d'autres répétées.

Enfin arrive la salle Inca, qui montre de superbes maquettes du Koricancha (temple du Soleil ou plus exactement d'or), de Machu Picchu, reprséentation des pièces remplies par Atawalpa et ses hommes pour paiement de sa rançon etc.

Après la salle Inca vient la salle amazonienne, elle présente le site de Kuelap, des maisonnettes amazoniennes sur pilotis, des armes (arcs flèches sarbacanes), des nasses de pêche, même une représentation de têtes réduites. Une porte donne vers le musée d’histoire. D’entrée des tableaux représentant la dynastie inca, mais aussi l’arrivée des Espagnols, les treize de l’île el Gallo, quelques armes.

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