Comme à l'apogée du Tahuantinsuyo, sous le règne de l'Inca Pachacutec, dans les années 1400, on vient des quatre coins de l'Empire pour rendre hommage au Soleil, à l'occasion du solstice d'hiver.
Depuis, chaque année, le 24 juin (oui curieusement pas le 21et correspond donc à la St Jean et ses feux), la fête qui bat son plein depuis plusieurs jours dans l'ancienne capitale du Tahuantinsuyo, arrive à son paroxysme.
Des centaines de personnes se rassemblent aux abords du k'ori Cancha (parois d'or) pour voir : soldats, porte-étendards, balayeurs, messagers, acclas (femmes choisies), prêtres... des différentes régions et dans leur costumes régionaux, la Coya (épouse principale de l'Inca) et enfin l'Inca lui-même, débuter ici la cérémonie au son des instruments (quenas, zamponias, tambours, pututu (conques)) et des chants.
 
 

Les acclas portent les offrandes, pétales de fleurs, chichas, aliments, etc pour l'occasion pour rendre hommage à l'astre Empereur, au Dieu suprême du parnasse Inca. Certaines d'entre-elles seront concubines de l'Inca parmi lesquelles l'une ou l'autre deviendra peut-être favorite et donnera alors naissance à un fils dont les intrigues le feront peut-être primer sur le propre fils de l'épouse officielle de l'empereur : la "Coya"; d'autres seront à l'instar des "nonnes" des religieuses destinées au culte des Dieux, elles prépareront aussi la chicha sacrée, fileront les laines d'alpaca et de vigogne, feront monter leurs chants vers les cieux, celles qui ne sont pas destinées au célibat religieux seront un jour ou l'autre donnée en épousailles ou concubinage à un officier supérieur, sera gage d'alliance en étant offerte à un noble d'une région voisine, à un nouvel allié, à un nouveau soumis.

Si sur le plan photographique on peut faire des parrallèles intéressants avec "Tintin et le Temple du Soleil", la cérémonie du 24 juin est relativement longue et comporte quelques éléments un peu fastidieux comme de longues stations debout dans la foule, les discours de l'Inca et de ses sacerdotes comme les chants ne sont pas traduits il faut donc connaître le quechua pour en apprécier la teneur, car tout est en Runa Simi par soucis d'"authenticité".
Pour arriver sur le site de Sacsayhuaman, c'est aussi une "joyeuse" cohue tant pour y aller qu'en revenir.
Mais ne confondont pas comme certains ignorants aiment à le faire. Ce n'est pas un carnaval de déguisés pour touristes, c'est un véritable pont vers l'histoire.

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© 1999 Guy Vanackeren et Aventura Latino Americana
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