Inca Garcilaso de la Vega
En Espagne un métis, Inca Garcilaso de la Vega, fils d’hidalgo en la personne du Capitaine Sebastian Garcilaso de la Vega et d’une «princesse» inca Chimpu Occllo, né à Cusco le 13 avril 1539 et parti vers l'âge de vingt ans s’installer sur la terre natale de son père, tentera de redorer le blason de ses descendants Incas, les glorifiant d’une part, les présentant comme les "gentils" et dénigrant toutes les autres cultures du pays les présentant comme les barbares, tout en adulant jusqu'à l’écoeurement les Espagnols et l’Eglise.
Ce sont les fameux
«Commentaires Royaux» qui connaîtront immédiatement un grand
succès de lecture, le Nouveau Monde étant alors très
à la mode.
Pour comprendre l'obsession
de cet écrivain du XVIe siècle, il faut se rappeler que la
généalogie et l'ascendance des individus étaient très
importante popur pouvoir pénétrer les cercles fermés
de la haute société européenne.
Sébastian Garcilaso
de la Vega était arrivé du Nicaragua avec les bateaux
et les hommes d'une expédition dirigée par Pedro de Alvarado avec pour
objectif de conquérir le Nord de l'empire Inca et autres terres.
Pedro de Alvarado se verra bloqué dans son projet par Diego de Almagro qui n'entend pas s'encombrer sur les terres du "Pérou"
d'un nouveau rival qui vienne leur dérober or, argent, terre et "sujets".
Almagro oppose a
Alvarado l'illégalité de son entreprise face aux droits et
privilèges octroyés par la cour d'Espagne à Pizarro et lui-même,
sans compter que le pays est en guerre et que le risque de guerres internes
entre espagnols serait fatals à tous les conquistadores.
Alvarado qui a dépensé tous ses biens pour cette expédition
accepte pour autant qu'il soit largement indemnisé.
de Almagro le convaincra
de lui racheter en bloc bateaux, armes, chevaux, esclaves, indiens, équipement
et hommes. Parmi ces hommes "achetés" et qui pour cette raison seront
considéré avec le qualificatif méprisant de "vendus"
se trouve un des adjoint d'alvarado: Sebastian
Garcilaso de la Vega.
Lequel plus tard fera
un enfant à une femme de la noblesse Inca "Chimpu Occllo" que l'on baptisera
doña Isabel et dont il aura un enfant. Mais lorsque l'on est capitaine
on n'épouse pas une indienne. Il épousera une espagnole créole
venue de Pananama.
Francisco Pizarrode son côté est assassiné à Lima par les partisants de Diego de Almagro que le frère du Chef des conquistadores a fait exécuter devant sa maitresse et esclave, ses enfants et le tout Cusco pour rebellion, insubordination etc.
La situation dans
le pays est instable, la cour pense envoyer un nouveau gouverneur, mais les
conquistadores, veulent rester maîtres sur leur nouveau territoire.
Quelques uns suggèrent
d'abord à proposer le mariage à sa nièce, la fille que
Francisco Pizarro a eut avec la soeur d'Atawalpa. Celle qu'Atawalpa lui avait
donné avec la promesse d'or et d'argent dans l'espoir de recouvrer
sa liberté. Gonzalo en parle a Francisca. Celle-ci est disposée
à l'épouser, à marier Gonzalo son oncle.
Puis d'autres suggèreront avec force à Gonzalo d'épouser plutôt une princesse Inca pour s'assurer une légitimité auprès des autoctones et de rejeter la tutelle espagnole. Francisco avant lui avait tiré bon parti de son union avec une fille de Wayna Capac.
Au départ
Gonzalo se fait prier.
Puis lorsque Gonzalo Pizarrose rebellera
contre l'autorité Espagnole et se fera sacré Roi du Pérou,
Sebastian Garcilaso de la Vega se verra mal considéré par les partisans de
ce Pizarro pour
n'avoir guère montré d'entrain et avoir même tenté
de fuir. Enfin lorsque Gonzalo sera lui-même en danger d'être pris par les
royalistes, de la Vega lui donne son cheval pour fuir. Ce sont alors les
royalistes vainqueurs qui verront en lui un traître qui sera dès
lors gratifié du surnom peu valeureux de "fidèle de trois heures".
Ses descendant décèderont
les uns après les autres ne restant que son fils naturel qui porte
le nom de Gomez Suarez. Lequel pour donner filiation à son père
et défendre sa mémoire se battra pour pouvoir porter
son nom et écrire. Il voyagera en Espagne où il retrouve le
frère de son père. Celui-ci est sans enfant et très
vite se prend d'amitié pour ce neveu qu'il aimera bientôt comme
le fils qu'il n'a pas eut. Il l'aidera dans les démarches pour porter
le nom de Garcilaso de la Vega. Le thème des Incas et du nouveau monde
sontr à la mode. Ces écrits seront immédiatement reçus
avec engouement, d'autant qu'il a prit grande précaution à
y encenser l'Espagne et plus encore l'Eglise. Il y qualifie les Incas de
"Gentils" tandis que les autres populations amerindiennes elles sont traitées
de "barbares". Il est reçu dans le monde des hidalgos, avec un côté
"exotique" dont il tire profit en soulignant ce côté de haute
noblesse Inca jusque dans le nom qu'il portera: Inca Garcilaso de la Vega.
Ils sont symptomatiques
de la difficulté de vivre, de la difficulté d’obtenir une dignité,
une reconnaissance des natifs du nouveau continent.
Les créoles tentant
d’être considérés comme Espagnols à part entière
avec des droits tendant à la notiond’absolu.
Et cela ne va pas toujours
sans mal . L’Espagne n’entend pas qu’on se substitue à elle,
les indiens ne sont pas heureux de leurs sorts, les métis et noirs
(minoritaires) non plus. Un muletier du nom de Gabriel Condorcanqui le fera
d’ailleurs savoir en décrétant l’insurrection après
être entré dans le
maquis sous le nom
de Tupac Amaru II,
et avoir livré pendant de nombreux mois
la guérilla contre Espagnols et créoles . Il sera pris
et écartelé en 1781 après avoir vu exécuter le 18 mai de cette
même année sur la même place publique son épouse Michaela Bastidas devenue
elle aussi par ses actions de guérilla, ses discours enflammés
et son soutien inconditionnel au mouvement de son époux,un autre symbole
de la rébellion andine .
Peu après,
les dissensions entre les «loyalistes» fidèles à
la cour d’Espagne et les partisans de l’indépendance se font de plus
en plus marquées. L’Espagne enverra des troupes, les indépendantistes
feront appels à d’autres pays du nouveau continent, et ce sont des
officiers comme le Vénézuélien, Simon Bolivar (1783/1830), et l’Argentin,
Jose de San Martin, qui déferont les
troupes favorables à la cour d’Espagne, déclareront l’indépendance
et instaureront la République.
C’est d’ailleurs le général San Martin qui, lors de son fameux débarquement dans la baie de Paracas, s’inspirera d’un envol de flamands roses, découvrant le duvet clair presque blanc de leur ventre et le rose plus sombre presque rouge de leurs ailes, et aura l’idée d’un drapeau bicolore aux extrémités rouge et centre blanc. Le 28 juillet 1821, le général José de San Martin proclame l’indépendance du Pérou. Il a eut l'dée du drapeau bi-colore rouge et blanc en débarquant avec ses troupes dans la baie de Paracas près de Pisco. Il voit un groupe de flamands rose´dérangés par l'arrivée des soldats, prendre leur envol. ce spectacle est pour lui une allégorie préfigurant l'envol de ses troupes vers la victoire et l'indépendance. Et le duvet clair presque blanc du ventre des oiseaux et le rose sombre presque rouge de leurs ailes lui donnera l'idée d'un drapeau au centre blanc et aux extrémité rouges. Mais ce n’est
qu’en 1824 que celle-ci
sera assurée après la bataille de la plaine de Junin dans la
zone de Quinua à Ayacucho, et ce dans le plus pur style des guerres
napoléoniennes, soldats en guêtres, longs fusils à un
coup armés d’une baïonnette, coiffés de shako (sorte de
haut képi plus large au sommet qu’à la base), (la garde présidentielle
actuellement a d’ailleurs adopté cet uniforme), officiers à
cheval. La musique
de l'hymne national sera composée par José
Bernardo Alcedo et les paroles par José de la Torre Ugarte |
En
1866 l'Espagne tente une dernière fois de récupérer
"ses" colonies d'Amérique du Sud , envoyant une Escadre face
aus côtes sud péruviennes. Mais pour une fois les Péruviens
alliés aux Chiliens repousseront les attaques espagnoles et le marqueront
décisivement lors de la bataille du 02 mai 1866.. |
Puis, ce seront
les tensions avec le Chili et l’Equateur, et aussi la grande période
du Guano (fiente d’oiseau s’étant révélée un des
meilleurs engrais de l’époque) que d’immenses groupements de milliers
d’oiseaux ont accumulés sur certaines îles de la côte
péruvienne dont les îles Ballestas. Un bateau péruvien ira d’ailleurs kidnapper bonne partie de la population masculine de l’île de Pâques (ou Rapa Nui = comme Cusco le Nombril du Monde) pour travailler à son extraction comme esclaves dans des conditions inhumaines. L’opinion internationale condamnera cet acte. Mais lorsqu’il sera décidé de ramener ces pauvres gens chez eux, nombre d’entre eux auront contracté la variole. Leur retour sur l’île de Pâques provoquera une des plus terribles épidémies que l’île aie connues, et décimera la plus grande partie de la population. |
(1879>1881)
La Bolivie unie
au Pérou par des traités d’assistance et protection mutuelle
avec le Pérou, signés en 1873, se voit attaquée par le
Chili pour ses ressources naturelles et défendue par le Pérou.
A cette époque les frontières du Pérou englobe encore
les villes non seulement de tacna mais: d'Arica, Iquique ou Chipara et la
Bolovie est son seul voisin immédiat pour ses frontières Sud:
En effet depuis le lac Titicaca pour la moitié sienne, la Bolivie descend
jusqu'au Pacifique en une large bande de terre qui sur le littoral possède
des villes comme Tocopilla, Angamos ou Antofagasta. Ces régions regorgent
de salitre qui est une source de richesses considérables à
l'époque. Désireuse d'en tirer un maximum de profit la Bolivie
impose une taxe à l'exportation qui porte un sérieux préjudice
à son principal client: le Chili. Qui n'entend pas payer. En février
1879 les troupes chiliennes envahissent antofagasta. Le Pérou envoie
une délégation de médiation, mais les chiliens sont
inflexibles. Le Pérou ne peut se dérober plus longtemps, il
doit prendreles armes du parti de la Bolivie. C’est la fameuse guerre du Pacifique où
la Bolivie perdra son accès à l’océan Pacifique, et
le Pérou ses provinces de Tacna et Arica notamment.
C’est lors de cette guerre que le Pérou immortalisera des noms comme celui de l’Amiral Miguel Grau, à bord du "Huascar" bateau à cuirasse, construit en Angleterre en 1864 et doté de 5 canons, une mitrailleuse "Gatling" et 200hommes le Colonel, Francisco Bolognesi et d’autres, morts au champ d’honneur (ou faudrait-il dire d’horreur) juste après avoir refusé de se rendre. Des étrangers se distingueront aussi comme le français Petit Thouars. Le Pérou sera partiellement envahi par le Chili, les troupes entreront jusqu'à Lima. Le 13 janvier 1881 les cjhiliens font le sac de la commune sud liménienne de Chorrillos, le 14 janvier de Barranco, et le 15 malgré une trève de quelques heures c'est le tour de Miraflores d'entrer dans la bataille. Un de ses quartiers "El Reducto de Miraflores" montre encore des canons et tranchées renforcées préparées à la hâte pour essayer de contenir l'avancée des troupes chiliennes. Le port de Callao et la ville seront canonnés par les navires de la marine chilienne, des brigades de combat du feu s'organiseront et les membres des colonies étrangères au Pérou seront parmi les premières à former ces brigades qui donneront plus tard les premiers véritables corps de pompiers à Lima. C'est ainsi qu'actuellement il y a la brigade de pompier Rome nº 2 (les Italiens ayant été les second a former une brigade), France nº 3 (les Français ayant suivi les Italiens), etc. Les troupes chiliennes occuperont pendant deux ans le sud littoral péruvien et Lima. C'est grâce aux interventions étrangères qui menacent d'intervenir si les chiliens devaient entendre poursuivre leur progression que l'invasion s'arrêtera là. Parmi les officiers qui défendront le Pérou de la sorte on retrouve l'amiral Abel Bergasse de Petit Thouars. Après
la signature du traité d'Ancon, en octobre 1883, les troupes chiliennes
se retireront. |
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HISTOIRE
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© 1999 Guy Vanackeren et Aventura Latino Americana
© 2001 Guy Vanackeren et Aventura Latino Americana
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