Département d'AMAZONAS

La capitale de ce département porte le nom des hommes qui vécurent dans cette région, avant même l'arrivée des Incas, et qui luttèrent contre eux pour tenter de conserver leur indépendance, leur liberté :

"Chachapoyas".

Le département d'Amazonas et les alentours de sa capitales portent en eux de nombreux vestiges de l'époque de la grandeur Chachapoyas. Le nom de Chachapoyas viendrait selon certains de Sacha Puyas qui signifierait colline des nuages ou des brumes ou encore de brouillard, selon d'autres Chacha poyas : hommes des nuages, des brumes ou du brouillard.

C'est Alonzo de Alvarado qui fera la fondation espagnole de la ville de San Juan de la Frontera de los Chachapoyas en 1538.

Des sites archéologiques impressionnants, dans des cadres somptueux mais d'accès pas toujours aisés comme KUELAP, GRAN PAJATEN, des témoignages du passé, les sarcophages "Purunmachos" à flanc de montagne comme ceux de CARAJIA.
Il semble que la nation Chachapoyas se soit développée dans cette zone à la fois de montagnes et de vallées qu'envahit déjà partiellement la végétation luxuriante qui préfigure l'océan émeraude du bassin amazonien du département de Loreto.

Certaines cités fortifiées sont réellement stupéfiantes par leurs dimensions, l'endroit de leur édification, la qualité et la masse des matériaux réunis et enfin le soucis de la décoration architecturale toute particulière des chachapoyas se basant sur les décorations en forme de frises romboïdales, faites de pierres plates ressortant de la structure pour faire des dessins géométriques relativement simples que les siècles ont encore préservés.
 

MAKRO ou MACRO

A flanc de montagne se trouve, accrochée sous une nécropole de niches funéraires criblant la partie moyenne haute de la falaise, une sorte de cité qui devait être composée de plusieurs centaines de constructions dont quelques dizaines seulement subsistent.
Ces dernières sont de forme circulaire ou semi-circulaire et représentent un mystère de plus pour la région.

   


KUELAP

Pour y arriver


La cité forteresse de Kuelap


La Cité est posée comme une couronne sur le sommet de la montagne qui domine les vallées avoisinantes. Très imposante, elle fait plus de 584 mètres de long pour 110 mètres de large.  Si tous ne sont pas d'accord pour parler d'une forteresse pure et simple, des conceptions "fortifiées" sont indéniables. Celle-ci possède deux entrées principales donnant vers l'Est qui vont en montant et en se rétrécissant de manière à ne plus permettre que l'entrée d'une personne à la fois dans l'enceinte.
Les parois de l'enceinte extérieure, si elles ne font qu'une dizaine de mètres au plus aux endroits les moins hauts, dépassent les 20 mètres de haut aux endroits les plus élevés. L'arrière de la citadelle donne sur un précipice assez vertigineux, avec une sortie permettant aux initiés de s'échapper au cas où la citadelle serait prise par l'ennemi, mais aussi piège mortel pour les envahisseurs qui emportés par leur élan guerrier n'auraient pas deviné que la porte ouest donne sur une étroite corniche qui tourne court.  De nombreux ossements retrouvés à la verticale de la porte laissent à penser que le piège aurait fonctionné aux dépends d'un certain nombre de guerriers.


Lorsque l'on arrive au sommet de la muraille d'enceinte par une des portes principales, se dévoile alors, en retrait, une deuxième muraille de caractéristiques semblables ! C'est dire que dans sa partie la plus haute la deuxième muraille fait aussi plus de 20 mètres de haut.
 
 



Des maisonnettes de pierres de forme rectangulaire, d'autres de forme ronde ou ovale se trouvent au niveau 1 et au niveau 2, au milieux d'arbres et arbustes qui donnent à l'ensemble un cachet "nature sauvage" étonnant. Plusieurs centaines de maisonnettes d'un diamètre de 5 à 6 mètres.  Il semble qu'au départ, ces maisons de pierres étaient coiffées d'un toit de chaume conique assez allongé. Pour certaines, une frise décorative faite de pierres plates saillant de la structure et formant des dessins géométriques appelés "romboïdes". Ces dessins forment des V, des Z ou des losanges simples ou concentriques, ces derniers selon les guides locaux seraient la représentations des yeux du jaguars ou du puma.  Ils sont parfois surmontés d'une sorte de corniche (de protection, à moins que ce ne soit une forme d'accès car des ouvertures, probalement vestiges de portes, donnent sur celles-ci).
Puis aussi le "Tintero", une sorte de cône tronqué renversé au sommet duquel s'ouvre un trou comme un puit évasé donnant six mètres plus bas sur une sorte de grotte où aurait été descendus les prisonniers qui devaient essayer d'y survivre en compagnie de bestioles représentant pour eux un mortel danger comme : serpents venimeux de toutes sortes, tarentules, migales, scorpions et autres animaux sauvages.
 




CARAJIA

Une autre excursion nous emmène de Chachapoyas par une piste à travers les villages de Virgen Dolora, en passant par les pétroglyphes de Pitaya, Caclic, Luya, Lamud, Cohechan, Chocta et Cruz Pata jusqu'au village de Carajia. Pour ce trajet d'environ 80 km, il faut compter plus ou moins 3 heures de route par temps SEC car il s'agit de piste; par temps de pluie, cela devient déjà plus aléatoire.

Une fois arrivé à Carajia, la route devient alors impraticable et il faut descendre à pied par un chemin défoncé qui devient bientôt assez abrupt et nous fait longer la falaise pour découvrir enfin à flanc de montagne sur un petit promontoire de superbes sarcophages anthropomorphes qui ont l'air d'admirer le paysage.
Ici, la promenade dure environ une demi-heure pour arriver sur le site. On y arrive par un chemin escarpé en forme de corniche, et c'est du bas que l'on essaye d'admirer ces tombeaux profanés par des Huaqueros audacieux, mais peu respectueux du passé, car si vous examinez bien la photographie de droite, vous verrez qu'ils ont accroché sur les têtes des sarcophages les têtes des défunts.
Attention, il est aussi possible de faire le trajet via les villages de Luya et Trita. Ne pas prendre cette option, sauf si vous voulez marcher une heure et demi à deux heures (aller !) et sur un chemin plus difficile encore.

Les différentes façon d'arriver à Chachapoyas

Par avion
Depuis Lima, il y a des vols tous les jours jusqu'à Chiclayo et à des horaires différents
Depuis Chiclayo, il existe des vols de petits avions tous les deux jours en principe (cela peut être modifié n'importe quand)
Des vols privés peuvent être chartérisés pour autant que vous soyez un minimum de passagers ou que vous disposiez d'un budget très très large.

Par la route
Depuis Chiclayo
La route a été refaite et est asphaltée correctement sur 75% du trajet.  Il faut compter entre 10 et 12 heures pour les bus de ligne, entre 8 et 10 heures en taxi par route dégagée.
Depuis Cajamarca
La piste est défoncée, passe par des paysages contrastés passant de la sécheresse à la luxuriance, se joue de précipices vertigineux, passe ponts, cols, etc. Par véhicule de ligne, il faut aussi compter un long trajet, mais cette fois de pratiquement 20 à 24 heures.

Attention Il n'existe pas de ligne de chemin de fer reliant ni le Chachapoyas, ni Chiclayo, ni même Cajamarca.
 


Quelques autres cités extraordinaires moins connues


Choque Quirao
Raqchi
Tipon
Choque Puquio
Quillarumiyoc
Uchuy Cusco

 
 
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