Christophe
Colomb ou
Cristobal Colombo,
Né
en Italie à Gênes en 1451, il est
un des six enfants (cinq garçons et une fille) de Domenico Colombo
et Suzana di Fontanorosa.
La
famille travaille les tissus et les lainages, mais celui-ci goûte peu
les joies du tisserand, son inclinaison est tôt marquée vers
la mer. Adolescent, vers 13-14 ans, il commence son apprentissage de la mer
en accompagnant les envois de marchandises de son père afin de s'assurer
de leur arrivée à destination dans les meilleures conditions,
et rencontrer les destinataires.
Bien
sûr, il ne s'agit essentiellement ,comme le veut l'époque, que
de cabotage.
Son
frère Bartholomé est devenu cartographe, ce qui familiarisera
Cristobal avec les cartes et les calculs.
Cristobal
s'engage comme agent de divers marchands et continue l'office qu'il avait
auprès de son père.
Au
cours d'un de ses voyages, il rencontre à Lisbonne une jeune portugaise
de bonne famille, qu'il épouse. Il s'agit de Felipa Moniz Perestrello.
De leur union naîtra un fils qu'ils baptiseront Diego Colombo.
Cristobal
Colomb dit-on se passionne pour les récit de marins qui ont été
plus loin que lui, mais aussi et surtout des récit d'un vénitien:
Marco, fils de Nicolo Polo, qui revient des territoires lointains des Indes,
Mongolies et de Chine, avec de nombreux produits précieux, des soies,
des épices, de nouvelles inventions.
Il
conçoit assez vite le projet d'essayer de rejoindre les Indes par
la mer et par l'Ouest.
Il
soumet son projet au Roi du Portugal Joao II, sans succès, dans le
même temps son épouse décède.
Il
se rend alors en Espagne. Il se rend dans un monastère et expose son
projet aux moines. Ceux-ci lui font rencontrer le Duc de Medina qui lui obtient
une audience à la cour.
Au
début si les souverains l'écoutent de bonne grâce, avec
toutefois un soupçon de scepticisme, leurs conseillers sont beaucoup
plus caustiques, et font pencher la balance contre le projet.
Mais
Colomb s'acharne. La cour d'Espagne est d'abord fort occupée par un
soucis plus grand. La guerre contre les Maures qui sont en Espagne. Mais
ils finissent par l'emporter à Grenade. Partout c'est la liesse, la
victoire enfin. Mais les guerres sont chères, l'Etat a besoin d'argent
et en dépense aussi beaucoup pour festoyer et s'assurer des alliances
pour éviter de nouveaux conflits.
Colomb
aurait besoin de 2 millions de maravedis. Il est fort exigeant, il veut un
titre d'amiral et de commandant de la flotte d'expédition, Les prétentions
sont jugées énormes, mais quelques nouveaux alliés de
Colomb finissent par convenir que l'enjeu en vaut la chandelle et que tout
compte fait, les pertes ne sont pas insurmontables en cas d'échec,
par contre tout cela pourrait rapporter gros en cas de réussite.
On
limite donc l'apport financier à ce montant et le nombre de bateaux
à trois.
Ce
seront la Santa Maria, la Niña et la
Pinta, une "caraque" la Santa Maria comme bateau
amiral et 2 caravelles. Ils partent le 3 août
1492 du port de Palos.
La
navigation ne sera pas de tout repos. Cristobal Colomb s'en doutait d'ailleurs,
il n'a pas osé donner ses véritables calculs quant à
la longueur et à la durée du voyage. Il sous-estime les distances
parcourues lorsqu'il doit les consigner dans le livre de bord afin de n'effrayer
personne. Mais malgré cela, la navigation dure plus longtemps qu'il
ne l'avait prévu secrètement.
La
navigation durera près de 2 mois et demi avant de pouvoir crier enfin,
à l'aube du 12 octobre, ce mot tant attendu : "terre !" par un homme de
vigie au soulagement d'un équipage désespéré
et au bord de la mutinerie.
Il
découvrira une île aux gens accueillants. Se croyant aux
Indes ou proche de celles-ci, il parlera d'"indiens" en parlant des habitants
des îles qu'il découvrira, la première étant selon
toute probabilité l'île de San
Salvador.
Puis
Cuba et Hispaniola (actuel Haïti), et quantité de petites îles.
Début mars 1493 il retourne en Espagne où il est accueilli
en grande pompe. C'est le délire. Colomb est adulé. Les souverains
le couvrent d'honneurs.
Environ
5 mois plus tard, il repart avec cette fois le commandement de 17 navires
et plus d'un millier d'hommes.
S'il
a eu de nombreuses difficultés pour trouver des hommes pour son premier
voyage, cette fois ce serait plutôt l'inverse. Très très
nombreux sont ceux qui veulent en être.
Il
est même accompagné par deux Flandriens
(futurs "Belges") franciscains, Jean de la Deule et Jean Cosin, décrits
par Bartholomé de las Casas comme des hommes "sages et lettrés".
Mais
lorsque Cristobal Colomb aborde Navidad où il avait laissé
un petit contingent dans un petit fortin de rondins, il trouve le fortin
rasé et ses hommes massacrés.
Ceux-ci
abandonnés à leur sort pendant de longs mois, ont oublié
la discipline, n'ont plus songé qu'au plaisirs et à essayer
de s'enrichir. Ils ont maltraité les indiens pour obtenir de l'or,
violé les femmes qu'ils s'attachèrent comme maîtresses,
firent subir aux populations tant d'avanies que ces dernières se rassemblèrent,
se soulevèrent et massacrèrent leurs tortionnaires.
Colomb
connu aussi des escarmouches sur une autre île juste avant cela.
Il fera
4 voyages en tout, entre les îles du nouveau monde et l'Espagne, mais
il ne trouvera pas assez de richesses et d'or. Il commence à
voir des ennemis un peu partout, des rivaux aussi qui entendent le doubler
et trouver avant lui les trésors dont tout le monde rêve et continue
de rêver.
Les
contacts avec les indiens sont tout à fait pervertis, Colomb en envoie
même en esclavages en Espagne pour essayer de compenser les "manque
à gagner" de ces expéditions coûteuses.
Les
rapports entre les Espagnols et les nouveaux "indiens" dérapent très
souvent, des traitements inhumains envers les populations locales sont monnaie
assez courante.
Les
rumeurs sur l'Amiral, gouverneur des nouvelles terres "Colombo", qui arrivent
à la cour d'Espagne sont alarmantes.
Les
souverains décident d'envoyer un émissaire, Francisco de Bobadilla pour
vérifier ce qui se passe dans les îles.
Celui-ci
tombe dans une situation relativement confuse et chaotique, où Colombo
s'est senti obligé de recourir à une certaine répression
pour mater des foyers de rebéllions tant espagnoles qu'indiennes.
L'inquisiteur
Bobadilla fait arrêter Colombo, le fait aussi enchaîner, et en
cette condition le renvoie en Espagne.
Là,
Colombo réussira à plaider sa cause, il se plaindra de l'humiliation
(il a d'ailleurs exigé de garder ses fers aux pieds et poignets jusqu'à
paraître ainsi paré devant les souverains) et des complots ourdis
contre lui.
Les
souverains seront émus par son récit, lui feront ôter
les chaînes, déclareront que Bobadilla a outrepassé ses
fonctions et ses droits.
Colomb
pourra partir mais son prestige n'est plus le même.
Lorsqu'il
reviendra en Espagne de son dernier voyage, Isabelle la Catholique décède.
Cristobal
Colombo lui-même est malade et souffre de goutte.
Il décèdera
le 20 mai 1506 à ciudad de Valladolid. |