Pucamarka
"Le palais pourpre"
Ce palais fut construit pour le Sapa
Inca Tupac Yupanqui "le Resplendissant" et de sa
panaca (son lignage).
L'espace qu'il occupait est aujourd'hui délimité par les
rues (calles ou kijllu):
- San Agustin (où se
trouve le restaurant musée ou archéosite INKANATO
au n°280), mais aussi le Novotel**** sur le trottoir
d'en face.
- Maruri appelé
aussi avant cela Pampa Maroni (où se trouve
la banque Wiese et son musée), l'hôtel San Agustin
- Arequipa (rue
piétonniere) ,
où se trouvait aussi l'accllahuasi ancienne maison des femmes
choisies remplacée depuis par le couvent dominicain de Santa
Catalina abritant les religieuse de l'ordre, une église et un
musée anciennement .
- et Santa Catalina Ancha
(où se trouve notamment la "casa
Concha")anciennement Inti ki'jllu ou rue du Soleil.
et était voisin du palais de son frère ainé Amaru dit "le bon" qui co-gouvernera 5 ou 6
avant avec leur père Cusi
Yupanqui ou Pachacutec avant
de renoncer et voir son frère cadet Tupac Yupanqui co-gouverner puis
devenir le 10e Sapa Inca sous ce même nom.
Le palais de son frère Amaru s'appelait le "Hatun Cancha" et était
délimité par les actuelles calles:
- Santa
Catalina Ancha,
- Santa
Catalina Angosta et part de la plaza de Armas ou Aukaypata,
- la calle
triunfo (qui borde aussi un côté du kiswar kancha et de la Suntur wasi de l'ancien palais de l'Inca Wiracocha) et
- la calle
Herrajes qui longe aussi un flanc du palais du souverain Inca Roca.
Si, bien après la mort de celui qui ordonna sa construction, ces
derniers
siècles, ce palais connut le crépitement des flammes,
d'incendies
voraces provoqués par KisKis
et Chaculchimay des
généraux
du nord du pays obéissant à Atahualpa prétendant au
trône opposé
à son
ainé et demi-frère Huascar
aussi fils de l'Inca Wayna
Capac qui défend les intérêts de la
région
Sud et de la capitale Cusco.
Même si au départ des
premiers succès dont la prise d'Atahualpa en personne
encouragèrent les cusquéniens et Huascar. Un excès
de confiance des adversaires,
la vigilance des geôliers prise en défaut, permette au
prisonnier,
pourtant clé de la victoire, de s'échapper. S'en suivent
déconcertation et des revers tels que c'est Huascar
s'étant rendu en personne sur le théâtre des
opération qui se retrouve prisonnier. La route vers Cusco est
désormais libre et les généraux d'Atahualpa dont
les terribles Kiskis et Chaculchimay, punissant les
villages et
populations qui ne leur étaient pas favorables et avaient fait
allégeance à Huascar.
Ils sèment la terreur,
brûlent, pillent, violent. Ils procèdent à
l'encerclement de la capitale que
ces habitants tentent de les fuir sachant que ceux et celles qui
ne le purent furent capturés, humiliés, battus,
torturés,
pendus et leur cadavres restèrent exibés pour semer
l'effroi,
la terreur. Lorsqu'ils entrent dans la ville Kiskis oblige d'ailleurs
la population à se coucher dans les rues, sur les places et,
image très forte, la fait fouler au pied par ses troupes qui
défilent orgueilleuses sur ce tapis d'hommes, de femmes et
d'enfants.
Puis, arrivèrent les Espagnols, les troupes d'Atawalpa se
retirent, mais avant cela tentent de bouter le feu à une partie
de la ville. Cusco brûle-t-elle
? Le kusicancha, partie du
Pucamarka, des Andenes et autres champs de cultures des maisonnettes
sont en flammes. L'occupant pratique la tactique de la terre
brûlée avant de quitter la capitale, de fuir et
prendre le maquis. Appuyé des troupes de Manco Inca, les
conquistadores arrivent Au départ les habitants de la
ville se sont
cru totalement libérés puisqu'ils venaient d'être
sauver des armées du Nord, puis durent se
rendre à l'évidence qu'avec les Espagnols, ils avaient
seulement changé un occupantr pour un autre et que les
conquistadores n'étaient là qu'avec
l'intention de se partager leurs terres, leurs biens, jusqu'à
leurs
familles et eux-mêmes, se disputant même les fruits de
leurs
rapines.
Dès 1534, le Pucamarca
est attribué à un hidalgo
d'Extrémadure, appelé don
Pedro del Barco, regidor
(échevin) du cabildo (de la mairie) de Cusco, lequel outre le
Pucamarca s'est attrribué les faveurs de la ñusta
descendante de l'Inca Wayna capac.
Le conquistador a baptisé la
belle vaincue "Catalina Urco"
dont il aura plusieurs enfants.
En 1535 la révolte de Manco Inca et ses premières
victoires, l'amène à faire le siège de la ville.
Mais, c'est une course contre la montre.
Il doit prendre la
ville avant que les conquistadores assiégés ne se
resaisissent et ne reçoivent des renforts de l'extérieur.
Pour tenter de faire craquer les Espagnols piégés dans la
ville il a aussi recours aux pyromanes de service qui mettent le
feu aux champs et maisons délimitant la ville. Par vent
rabattant les fumées provoquées sont si denses que l'on
ne voit d'une maison à l'autre dans la ville même celles
distantes de cinq mètres seulement, on tousse, les yeux
irrités et larmoyant. Mais les renforts sont annoncés,
les conquistadores dans une charge désespérée ,
mais aidée de vision d'arrivée à la escousse de
Santiago (St Jacques) et de la vierge Marie, ils brisent l'encerclement
qui les étouffaient et se lancent à l'assaut de la
"forteresse" constituée par le temple de Sacsayhuaman. La
bataille est sans merci, en plusieurs moments elle peut sembler
incertaine. Juan Pizarro est même atteint violemment à la
tête d'un projectile litique lancé avec force et adresse
par un manieur de huaraka (fronde). Blessure et fracture qui nonobstant
les soins empressés des dominicains s'avèreront
mortelles. Néanmoins la soldatesque espagnoles et leurs
alliés parviennennt à remporter la victoire. Manco
Inca et ses troupes doivent battre en retraite.
En 1718, il apparait que les
diffèrentes subdivisions du palais,
attribuées aux conquistadores et leurs descendants ou nouveaux
arrivants, voit la fraction supérieure (la plus proche de la
place d'Armes bordée de la rue Santa Catalina Ancha
propriété de don José Santiago Concha y
Salvatierra. Depuis cette date la "maison" et terrain de 2.362,04m2
sera connu sous le nom de casa "concha", même lorsqu'elle sera
occupée par la préfecture de police de Cusco. Cette
occupation sera loin d'être favorable à la bonne
conservation du bâtiment. En 2001 il est attribué à
l'Université San Marcos pour sa restauration et son affectation
comme Centre culturel destiné au tourisme et à la
recherche archéologique. Cinq ans plus tard les travaux de
récupération sont toujours en cours.
En 2005, le Pucamarka est
défiguré. De palais il est
devenu
quartier où l'on trouve des logements hôteliers,
des boutiques, un temple adventiste, coiffeur, galerie d'art,
bijouterie,
maisons particulière, un ancien cinéma
désaffecté,
des pubs, discothèques, pizzeria, il garde des vestiges
mis en évidence dans une banque "Wiese" à
l'intérieur du site et le musée de
des excavations réalisées pour sa construction,
préfecture de police
désaffectée etc
La casa ou maison "Concha",
ex-préfecture de la police nationale, a été
complètement mise
a mal par une gestion calamiteuse pendant des décades.
Aujourd'hui
une remise en état "péruvienne" ou métissée
serait
évaluée à environ 2 millions de dollars nous dit
celui
qui nous la fait visiter.
Un chantier pour le moins complexe, s'y mêle art colonial d'une
population
qui se considère le nez pincé et levé comme le
petit
doigt tente de se distinguer en une sorte de haute bourgeoisie d'abord
espagnole
puis créole, puis le pouvoir passa aux militaires et à la
police
dans cette partie du complexe architecural divisé,
scarifié.,
aux multiples cicatrices dont certaines encore purulantes.
Mais la partie basse du bâtiment révèle la
présence
de vestiges d'une civilisation dévorante en pleine expansion,
grimpant
de façon fulgurante vers son apogée sous la houlette
d'une
famille qui a décidé de se prouver, de démontrer
aux
siens et à toute nation sa puissance de droit divin.C'est une
famille
impériale Inca qui conduira, il y a cinq
siècles, à la plus large
expansion qu'un empire
ait connu dans toute l'histoire de l'Amérique du Sud.
Dans les soubassements, d'autres indices écrasés
évoquent
la vie antérieure d'autres populations encore comme les
Marcavalles (1000avant Jésus Christ), Chanapata (800 Avant J-C),
Kilkes et Kotacalle de 500avant JC à 1100 après.
Tout le bloc de maison, toute la kancha ou plus exactement ici toute la
marka
s'étant sur plus d'un hectare. Elle fut donc entaillée,
quadrillée,
et répartie. Calle Maruri et partie de la calle Arequipa
c'est
la Banque Wiese qui fera l'acquisition d'une part du bâtiment,
heureusement
la banque dont question, s'intéresse à
l'archéologie liée au bâtiment qu'elle occupe et un
projet de récupération des éléments de la
vie quotidienne de la haute noblesse Inca avec le
réaménagement du restaurant-musée "Inkanato" dans
une petite partie de ce qui reste du palais pourpre de Tupac Yupanqui.
Calle (rue) San Agustin en 2005
Calle
(rue)
Maruri et San Agustin en 2006
Calle Maruri en face de l'ancien palais où est né Cusi Yupanqui "Pachacutec" père
de Tupac Yupanqui, père qui plus tard se fera construire
son palais "Casana" sur l'Aukaypata actuelle place
d'Armes (Plaza de Armas).
Dans la partie donnant sur la calle Maruri la construction de la banque
Wiese
donne lieu à des excavations et remodelation qui mettront
à
jour quelques objets, pierres et murs incas.
Pucamarka comme les autres palais est une véritable
petite
ville dans la ville. Se développant à l'intérieur
d'une
enceinte murale, on y trouve différentes huasis ou
maisons
des femmes de l'Inca , de leurs enfants et de leurs aidants, des
ateliers,
des petits entrepôts, des cuisines, des gardes etc.
Leur positions doivent être et devenir le plus stratégique
possible.
La lutte pour le pouvoir est constante dans la ville. Cusco est la grande cour, le
Versaille de l'empire, le centre religieux le Vatican du Tahuantinsuyu.
Une panaca tente de s'affirmer, d'en supplenter un autre, fait
des
alliances, se méfie de ceux-ci de ceux-là, les courtisans
et
courtisanes se pressent, intriguent, des poisons se passent sous le
manteau,
tandis que les cultes se font tous les jours, certains avec un faste
incroyable
d'autres discrètement.
Le Pucamarka
est comme les autres kancha de la capitale plus qu’un palais. C’est une
petite ville dans la ville, avec des ruelles, des petites places, des
jardins,
des canalisations et une magnificence qui rappelle qu’en son temps Pachacutec
a cessé de gouverner seul, il s’est adjoint dans une
première phase son fils Amaru,
pour lequel un superbe palais a été édifié
le « Hatun Cancha ».
Amaru est le frère aîné de Tupac Yupanqui,
mais après 5 à six ans
de co-gouvernance s’avère ne pas avoir les épaule pour
aussi vaste tâche et
c’est Tupac Yupanqui qui co-gouvernera avec leur
père puis lui succèdera comme 10e Sapa
Inca. Et il
faut qu’il montre que sans le moindre doute c’est bien lui qui est le
nouvel
empereur. Son palais doit en être une preuve tangible.
Des princes, de princesses, des nobles, des prêtres, ses
servants,
dans les andenes de la ville les gens qui retournent la terre qui en
apportent,
de la bonne de la fertile, des engrais importés de la
côte,
du guano produit en quantité impressionnantes par des dizaines
de
milliers de guanay, du sable fin, les murs de soutient sont
fait avec des pierres des carrières proches. Dans les katus ou
marchés, les caravanes de lamas, des marchands et les produits
qu'ils
vont vendre ou échanger, troquer, faire miroiter, montrer les
modes
d'ailleurs.
La ville est sublime, depuis Pachacutec et avec les idées que
Tupac Yupanqui a glâné au cours de ses expéditions
tant
terrestres que maritimes, aucune ne peu plus rivaliser de splendeur
avec
elle, même si des cités fabuleuses dans des écrins
naturels
s'accrochent aux cîmes comme Machu Picchu,
Choque Quirao, Huancane, Pisac
où s'étendent puissante en des paysages magnifiques
où ils s'imposent comme Tambo
Colorado et se murs rouges et ocres, Choque Puquio, Raqchi, les
cités d'Amazonie comme Vilcabamba,
Espiritu Pampa ou la mythique Paititi Eldorado
perdu dont certain en viennent même à se poser la question
de
savoir s'il a réellement existé tandis que d'autres
chaque
année montent des expédition dans l'espoir fébrile
d'être
les premiers à la trouver.
C'est dans la Pucamarka qu'aujourd'hui l'équipede l'Inkanato
étudie et partage le fruit de ses recherches sur le quotidien de
la
haute noblesse de l'endroit en vous faisant goûter à de
nombreux
aspect de cette vie.
Cet établissement unique au Pérou,
fait partie de l'histoire, Tupac Yupanqui et les
siens y ont vécu.
Ceux de l'Inkanato vous y reçoivent habillés comme
à
l'époque, vous invitent vous délecter des plats aux
saveurs
exotiques, parfois surprenantes qui vous font redécouvrir une
palette
de sensations gustatives émoustillantes que nous avons parfois
un
peu oubliées dans des coutumes de mal bouffe ou de cuisines
"rapides"
surgelées et autres de nos supermarchés. C'est donc
l'occasion
de rentrer dans le monde de la cuisine NovoInka (R)©, servie dans une
vaisselle exceptionnelle copie minutieuse des trésors des
musées
et des découvertes archéologiques parfois toute
récente
encore comme celles qui ont été réalisées
dans
la Cusikancha voisine.
Le décor maintient l'ambiance bercé d'une musique
spécifique.
Il est peut-être intéressant de noter aussi le projet Inka Llacta en
développement à quelques kilomètres à
l'extérieur de la ville de Cusco
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questions ?
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