Depuis l’an 0 de notre ère, époque des Romains, l’Europe eut des contacts avec l’Afrique. Avec les Egyptiens (nous nous rappellerons de César, Marc Antoine et Cléopâtre) et autres arabes, lesquels étaient eux-mêmes en contact avec Rois et Princes de l’Afrique Noire.
En effet même, le plus grand prophète des conquistadores
était un nord africain, un arabe, un juif. Ils l’appelaient Jesus
Crestos,
il naquit à Betlehem, fut baptisé en Jordanie
dans le Jourdain, et toute l’histoire de leur livre le plus sacré
se passe dans le nord de l’Afrique, en Jordanie, en Egypte,
en Israël.
Une fille du Grand Roi David épousa le prince Sesonk
ou Sossah descendant de la couronne d’Egypte, lequel se vu
d’ailleurs offrir une couronne en Afrique de Noire.
Et bien plus tard un de ses descendants fera un voyage inverse depuis
l’Afrique de l’Ouest en passant par l’Egypte pour se rendre en en
Europe et en France.
Le motif alors était sérieux, il pouvait déclencher une guerre sanglante dans bonne partie de l’Afrique d’ouest en est et de nord à centre.
En effet, des chasseurs d’esclaves européens et arabes s’étaient attaqués à diverses tribus pour y enlever hommes, femmes, enfants et les vendre sur les très rentables marchés aux esclaves de la côte, ou des îles caraïbes.
Mais cette fois ils s’étaient approchés beaucoup trop près de deux royaumes puissants avec lesquels des accords étaient scellés qui promettaient qu’aucune incursion de chasse à l'homme ne se feraient dans leurs territoires, ni même trop près de leurs frontières.
Et c'était juste ce qui venait de se produire, il y eut des chasses près de frontières, les guerriers frontaliers avaient affronté des chasseurs d'esclaves. des chasseurs arabes et espagnols avaient été tués.
Les guerriers garde frontières, emmenèrent les corps et silencieux comme des ombres, les déposèrent près des palissades des remparts de deux petits fortins commerciaux. Ils plantèrent leurs lances au travers des corps sans vie et y accrochèrent les chaînes que les chasseurs destinaient à leurs victimes.
A l'aube les sentinelles des camps fortifiés trouvèrent
les corps. Cela généra immédiatement une grande confusion.
Que se passait-il ? La forme des lances, leurs styles désignaient
deux royaumes puissants avec lesquels il n'y avait jamais eut de problèmes.
Les forts n'avaient pas été attaqués.
Il fallait tirer cela au clair.
Les dirigeants des deux fortins se consultèrent et décidèrent
de se mettre en route pour consulter les rois africains sur la signification
de tout cela.
Ils se mirent en route avec peu d'hommes en armes, juste de quoi se
protéger des animaux sauvages, comme les hyènes,
léopard, guépards etc. Pour éviter toute méprise.
Il fallait que de loin on sache qu'il ne venait point en parti de guerre
ou de représailles.
Avant même de quitter la savane il virent près d'un grand
arbre une bonne troupe de gens.
On se trouvait à quelques lieues à peines de la forêt
qui marquait la frontières des royaumes, ils reconnurent immédiatement
des gardes frontières, mais aussi la garde royale, près de
l'arbre il y avait aussi des dignitaires assis sur de petits sièges
de bois
sculpté. Aucun doute n'était possible on les attendait.
Ils ne durent d'ailleurs pas attendre longtemps avant d'être
invité à s'approcher du cercle des sages.
Après le protocole, les salutations et palabres d'usage
on en vint enfin au thème principal.
Pourquoi est-ce que les gens des fortins avaient permis une chasse à l'homme en zone interdites, violant par là les traités et accords consacrés ?
Si l’invitation" devenait limpide pour le gouverneur français et ses accompagnant. Mais, ce le serait moins pour les européens du continent. Il faudrait aller leur expliquer en personne, avant que des rumeurs tronquées, ne les incitent à venir venger des morts et à combattre avec des troupes les deux royaumes et leurs alliés qui évidemment ne se laisseraient pas faire et donc risquait de provoquer une guerre interminable qui risquait de coûter des milliers de vies dans les différents camps.
Mais, qui allait y aller ?
Le gouverneur français du premier fortin, ni celui du second
n'étaient très chaud pour entreprendre le voyage. Le voyage
était long, risqué, de plus ils pourraient facilement devenir
risées de sceptiques voir ennemis d'esclavagistes et en définitives
les
chasseurs de l'affrontement n'étaient (à son grand soulagement)
pas français, mais espagnols, portugais et musulmans. Le mieux encore
suggérèrent-ils, était que des représentant
des cours africaines se rendent en personne au près du Roi de France
pour exposer le problème et demander justice et respect des traités.
Les rois devaient rester dans leurs royaumes pour continuer à
diriger leurs pays et veiller au grain au cas où d'autres chasseurs
viendraient encore dans la zone.
Ce seraient donc deux jeunes princes qui entreprendraient le voyages.
Le gouverneur français leur donneraient deux interprètes
et un documents attestant de la véracité de leurs dires.
Une semaine plus tard c'étaient une véritable caravane
qui se mit en route. Les princes, leurs servants, des porteurs, des guerriers
d'escortes, des marchands qui voulaient profiter de la "grande caravane"
pour traverser la savane, puis le désert.
Ils firent la traversée de la savane principalement à
pied. Aux portes du désert ils firent l'acquisition, non sans mal
de chameaux et de bons chameliers. Ils achetèrent aussi beaucoup
de tissus pour se protéger de l'intense chaleur et de la réverbération
de celle-ci dans le sable.
De nuit paradoxalement, ils faisaient des trous dans le sables pour
y faire les feux de cuissons des aliments et surtout pour recouvrir d'un
peu de sable les braises et se coucher dans la tiédeur communiquée
contre le froid glacial des nuits.
Ils échappèrent de justesse à deux tempêtes
de sable et aussi in extremis à un oued en furie qui manqua de peu
de les emporter.
Enfin arrivés à la côtes dans la première
ville portuaire bonne part de la caravane se disloqua, les marchands, firent
leurs adieux
Certains s'en furent à la recherche de dépôts et
de marchés pour entreposer et vendre leurs produits.
Les autres cherchèrent des bateaux pour faire la traversée
qui les mèneraient en Italie. D'autres encore cherchèrent
à revendre les chameaux et à faire l'acquisition de chevaux.
La traversée fut courte et aisée. Le débarquement
sans problèmes majeurs.
Ils passèrent près de Rome et se dirent qu'une petite
bénédiction du Saint siège ne serait pas mal. Cela
n'aurait en effet pas été mal.
La colonne singulière traversa avec une certaine peine les Alpes.
C'était assez surréaliste que de voir ces chevaux, en début
de colonne, ces hommes à pied, quelques chameaux (de ceux qu’ils
n’avaient pas réussit à revendre) en arrière garde,
ces hommes noirs vêtus comme des touaregs du désert, qu'accompagnaient
quelques européens et quelques nord africains.
Lorsqu'ils redescendirent les alpes, ils passèrent près
de champs, où les paysans quelques instants médusés
s'enfuirent en hurlant "les Sarrasins, les Sarrasins!". On entendit plus
tard dans le lointain sonner une cloche comme un tocsin.
Bientôt en désordre complet on vit sortir du village et
de son château, quelques hommes parés pour la bataille, engoncés
dans de vieilles armures mal fagotées, entourés de paysans
qui brandissaient, faux, fourches, piques et quelques hallebardes vociférant
tant qu'ils pouvaient.
On sacrifia 4 tonnelets d'huiles de camphre que l'on perça et
quatre cavaliers lancèrent leurs destriers à bonne distance
entre les belligérants potentiels laissant s'écouler le produit
dans les hautes herbes sèches. Après quelques centaines de
mètres de course effrénée, ils abandonnèrent
les tonnelets presque vides et firent de grands signes. Des archers s'avancèrent
alors, ils bandèrent leurs arcs et un guerrier enflamma l’étoupe
des flèches, juste avant qu'elles ne sifflent dans les airs et n'allument
en retombant dans la traînée d'huile de camphre et les herbes
sèches un mur de feu protégeant la caravane des excités
du village.
Ce n'est pas qu'ils eussent eu peur de ces derniers, mais un combat même bref, allait leur faire perdre du temps, et compliquer peut-être davantage les explications, s'il fallait aussi justifier encore d'une bataille rangée sur le sol Français.
Et, les Africains s'étonnaient de voir tant de gens dans les campagnes et les provinces vivre en conditions si misérables. Rien d'aussi affligeant n'existaient même chez eux.
Aux fins d'éviter trop de malentendu encore, un des traducteurs s'en fut trouver une petit châtelain, pour le supplier de les précéder sur les routes jusqu'à Paris et Versailles afin d'écarter les importuns, prévenir la marée chaussée et enfin parvenir jusqu'au roi de France. La chance était avec eux, car précisément le petit seigneur qu'ils avisèrent, cherchait un prétexte pour essayer de retourner à la cour, tenter de se faire une place au milieu des courtisans et obtenir quelques faveurs du roi.
Mais à la cour de Versailles, on se dit qu'il était politiquement
peu stratégique, voire maladroit de recevoir des africains dans
ce contexte.
L'Europe était en crise, pouvait être prétexte
à levée d'armes, nouvelles alliances, trahisons, complots,
meurtres.
Les flottes commerciales et militaires, françaises, mais aussi
anglaises, espagnoles étaient puissantes, les troupes de terre des
russes, des prussiens étaient aussi redoutables.
Les accords publiques et autres secrets, le montré et le caché
faisaient et défaisaient les cartes géopolitiques, commerciales,
militaires et autres.
Donc il ne les reçu, ni à Versailles, ni à
Paris, ni ailleurs d'ailleurs.
Il considérait qu'après tout ce n'étaient pas
des français qui avaient enfreint les traités. Une idée
plus habile lui vint.
Il commanda qu'on escorte la caravane chez les espagnols, mais non
ceux du sud, sinon ceux du nord, ceux qui occupaient les Pays Bas. De la
sorte il ne prenait pas parti directement, mais ces hommes étaient
sous sa protection, pour leur nuire il eut fallut
attaquer la caravane et l'escorte. Attaquer l'escorte équivalait
à attaquer la France. Ce qui aurait eut pour conséquence
immédiate une riposte immédiate de la France, qui avait alors
un prétexte en or pour envahir les Pays Bas et prendre aux Espagnols
des riches opulentes comme Bruxelles, Gand Bruges, le plus grand port du
monde comme Anvers, etc.
Aux yeux du monde les espagnols eussent été les agresseurs.
On aurait vite fait de déléguer des ambassadeurs pour faire
arrêter les hostilités, ce à quoi la France aurait
souscrit facilement. Mais aurait bien évidemment gardé les
villes mentionnées comme compensation à l'outrage fait.
Il ne devait pas même se prononcer sur des valeurs morales concernant
l'esclavage. Car si la France faisait mine de ne pas
avoir d'esclaves sur le continent et se permettait à ce titre
d'arraisonner des négriers d'autres nations, les esclaves qui constituaient
la cargaison de ces navires n'étaient point rendus à la liberté
ils étaient vendus "à l'insu des tous" aux marchés
des îles Caraïbes et servaient la France outre
Atlantique, commerçants, propriétaires terriens et autres
fonctionnaires en poste.
La caravane monta jusqu'à la ville de Gand où était né Carlos Quinto (Charles Quint), mais ce dernier, ainsi que ses précepteurs et autres des maisons d’Espagne et de Habsbourg étaient descendu sur Bruxelles, où il y avait à régler des problèmes commerciaux et de navigation fluviales, des droits de corporations etc.
Lorsque les espagnols furent informé de la présence des
africains escortés des français, ils décidèrent
... de ne rien décider.
(Des siècles plus tard ce type d'action politique sera toujours
très en vogue).
On les envoya alors en périphérie de la ville fortifiée,
s'installer avec certains honneurs chez un châtelain de la région
brabançonne.
Une fois installés, les Africains, remercièrent leurs
hôtes, conformément à leur coutumes en matière
d'hospitalité ,compte tenu de leurs rangs et leurs firent des cadeaux
somptueux. Sous les yeux émerveillés des propriétaires
du château (eux envahi, occupé et même largement dépossédés
par les espagnols de leurs fortunes), les princes africains, firent déballer
des présents de valeurs incalculables: tissus précieux, fruits
exotiques, animaux, pierres précieuses et semi précieuses,
objets en ivoire travaillé, incrusté d'or, des objet d'or.
La famille hôte croyait vivre un rêve éveillé,
les princes étaient de grande stature, forts, de prestance extraordinaire
et d'une courtoisie rare.
La fille aînée du château ne pouvait quitter des
yeux le premier prince "Gnomombé". En le voyant Andréa se
trouvait projetée
dans un compte des mille et une nuits. Totalement fascinée sa
curiosité ne connaissait plus de limites. Tant et si bien que neuf
mois après le départ de la caravane, elle donna le jour à
un garçon.
Le véritable trésor laissé par son père,
permit au jeune métis de vivre confortablement protégé
par sa mère, isolé de la société en général,
sans que rien ne lui manque, pas même de précepteurs de haut
nivaux. Lesquels aveuglés par leurs honoraires élevés
ne remarquaient même pas le bronzage du jeune bruxellois.
Lequel devint très adroit en de nombreuses matières.
Il pouvait lire, parler français, flamand, espagnol, anglais, il
montait à cheval et maniait plusieurs types d'armes blanche ou à
feu. Son grand père maternel ayant veillé lui même
particulièrement à ce qu'il apprenne à pouvoir se
défendre plus tard. Le vieil homme augurant que la vie d'un métis
en métropole continentale
n'aurait sûrement rien de facile et qu'il pourrait être
amener plus qu'un autre à devoir croiser le fer.
Mais un jour, après avoir été longtemps bercé par les contes merveilleux de sa mère au sujet de son père et de son pays lointain, il fit savoir qu’il était désireux de connaître son père et d'entreprendre un long voyage vers l’Afrique.
La famille qui avait investi part des nouveaux avoirs dans le commerce et le métier d'armateur, vit là une opportunité de faire sortir le jeune homme tout en veillant sur leurs intérêts, à savoir vendre, acheter échanger dans les différents ports européens de bonnes marchandises. Il n'était pas vraiment déterminé si le bateau irait jusqu' en Afrique, cela dépendrait des conjonctures de navigation et du commerce.
Le bateau était chargé jusqu'à la gueule de marchandises
de toutes sortes, principalement, des tissus, de la dentelles, mais aussi
de nombreuses autres choses qui encombraient le bateau des cales jusqu'au
pont gênant même très largement l'accès aux
quelques canons et qui étaient censé assurer
la protection du bâtiment.
Et de fait en mer du nord le bateau fut attaqué par des flibustiers. Oh il n'y eut pas de grands combats, la bataille était perdue d'avance. Le bateau était trop lourdement chargé, difficilement manœuvrable, et les défenses inaccessibles. Dès l'apparition de la voile ennemie, ils tentèrent de fuir, mais furent rapidement rattrapé. Ils mirent en panne et se rendirent sans tirer, le moindre coup de canon ou de mousquet.
Olivier, se cacha parmi les marchandises avec l'aide de Pierre un marin
et Benito un ami de jeu du château.
Ils restèrent caché à bord jusqu'à l'arrivée
à l'île de la tortue.
Là ils se laissèrent glisser hors du bateau par les cordages d'ancrage et nagèrent jusqu'au port. La ville portuaire n'était pas grande. Il craint un instant d'être démasqué. Mais il arrivait des bateaux tous les jours avec des gens venants de tous les horizons principalement, flibustiers, corsaires, boucaniers, pirates, mutins, prisonniers destiné à être vendus ou échangé moyennant rançon sonnante et trébuchante.
Olivier et ses deux compagnons avaient emporté ce qui avait de
plus léger, mais de plus grande valeur: des diamants.
Certains datant encore des cadeaux de son père et qu'ils avaient
fait retailler à Anvers par les joailliers fameux de la zone afin
d'en faire augmenter la valeurs et leur donnant le nombre maxima possible
de carats.
Ils possédaient ainsi sur eux aussi d'une petite fortune qui leur servit a racheter un autre bateau en s'associant avec d'autres aventuriers.
Ils comptaient bien se refaire en se mettant en chasse sur les mers
pour récupérer leur pertes en attaquant d'autres navires
voire celui perdu. Il ne commettraient plus les même erreurs, ils
avaient choisit une goélette rapide, très manœuvrable bien
équipée et armée sans excès mais capable d'affronter
un galion normal.
Il fallait bien sur éviter les navires amiraux des grosses escadres
et autres armadas, mais pour le reste, ils se sentaient prêts.
Quelques mois plus tard, ils avaient repéré une armada
justement et un bateau un peu à la traîne, qui avait un mat
de cassé et la voilure rentrée au trois quart. probablement
déchirée suite à des combats ou à une tempête.
Le bateau tentait de rester dans le sillage de l'escouade. Et les nouveaux
flibustiers avaient l’œil sur eux. Mais, ils n'étaient pas davantage
passés inaperçus.
L'amiral de l'escadre voyant le ciel s'obscurcir et les vagues moutonner,
décida alors de profiter de l'orage qui s'annonçait pour
descendre contrairement à toute logique bien au sud pour essayer
de dérouter les attaquants potentiels avant de remonter vers
l'Europe. La tempête arriva en effet effroyable, des vagues hautes
comme des maisons de trois étages se creusaient et venaient s'abattre
sur les ponts emportant ça et là un tonnelet mal arrimé,
une lanterne ou un marin balayé par la force de l'eau.
L'escadre fut complètement dispersée et le navire d'Olivier et ses compagnons se retrouva dans un immense delta fluvial, sans que plus aucun navire de l'escadre ne soit encore à portée de vue.
Il remontèrent le courant à la voile et aux rames.
Le monde qui les entouraient leur était totalement inconnu.
Une végétation luxuriante, de fortes chaleurs et parfois
des pluies torrentielles. Il leur fallait trouver un port pour se recomposer.
De toute évidence c'étaient là de nouvelles terres.
Ils allaient donc les explorer. En essayant de remonter ce fleuve, jusqu'à
sa source, où jusqu'à une ville si ville il y avait. Ils
naviguèrent ainsi des jours et des jours, descendant pour à
terre pour trouver de l'eau potable, des fruits ou chasser.
Et tout le long de la remontée ils pêchaient ou attrapaient
des oiseaux trop curieux qui venaient se poser sur le pont.
De temps en temps ils abordèrent des populations locales, ils
embarquèrent quelques hommes qui acceptèrent de les accompagner.
Ils essayèrent de se comprendre et d’établir des moyens de
communication. Olivier et d'autres échafaudèrent de la sorte
durant les longs moments d'incroyable monotonie des vocabulaires de langues
natives.
Grâce à cela un jour ils apprirent dans un village qu'un
homme blanc vêtus comme eux s'étaient échappé
d'un village en volant des bateas de masato. Il serait parti en direction
de la grande ville de la montagne.
Celle qui regorgeait de larmes du soleil.
Une ville qui regorge d'or ?
Il fallait retrouver cet européen.
Ils montèrent avec l'aide de natifs d'un village une expédition et se mirent en route vers la ville d'or.
Etaient-ils en Afrique ? Le capitaine prétendait que non, même si les gens avaient ici la peau foncée, leur chevelure n'était pas crépue comme pour Olivier.
Il fallait forcer l'allure pour trouver l'européen. Un certain cristiano.
L'expédition dura des mois. Ils crurent à plusieurs reprises
trouver la fameuse ville surtout lorsqu'ils débouchèrent
dans une superbe petite cité au faîtes d'une montagne entourée
d'un panorama d'une beauté à couper le souffle et dont on
leur dit que le nom était Choque Quirao, et qui aurait signifié
quelque chose comme le berceau d'argent.
La cité était divisée en 7 secteurs, elle
possédaient des jardins suspendus ou terrasse de cultures à
flancs supérieurs de montagnes, elle possédait canaux et
bassins de distribution d'eau pour l'irrigation et la consommation.
Les habitants étaient vêtu de tuniques colorées,
de bracelets en or ou en cuivre.
De nombreux soldats la gardaient, ils étaient armés de
casses têtes de différentes formes, arrondis, étoilés,
de frondes et de
pierres, de lances etc...
Lorsqu'on les questionnaient, ils se prétendaient chasseurs et
grands shamans (sorciers, personnages investis de pouvoirs).
Choses confirmée par les amazoniens qui les accompagnaient.
C'était Benito et les amazoniens qui se chargeaient d'ailleurs des provisions et des bêtes de bats. Ils en avait trouvés de très curieuses, qui ressemblaient à des moutons hauts sur pattes et à long cou et avaient une tête ressemblant en petit à celles de chameau.
Mais bien moins pratique que leur cousins ces animaux, ne portaient que des charges réduites de maximum 40kg. Ce qui les obligeaient à de nombreuses tractations pour les trocs et promesse de rendre nombre d'entre eux.
Mais la ville qu'il cherchaient devait être Q'osqo à environ
4 jours de marche de là .
"Encore quatre jours de montées et de descentes interminables"
se plaint Olivier "Tu vois Benito que l'on aurait bien fait de débarquer
les chevaux du bateau". Celui-ci répliqua "Et qu'aurait-on fait
pour les fleuves et les pirogues?" "Mais ne t’inquiète
pas ici ça à l'air déjà plus civilisé
je te trouverai de chevaux ou des mulets et puis je vais nous procurer
des poulets, du bœuf ou du mouton" Olivier fit la grimace, il détestait
le mouton "Va pour les poulets et le bœuf, essaye aussi de trouver du riz,
du blé,
des salades et autres choses du genre".
Mais, les chevaux et les mulets n'existent pas sur le continent. Il
y eut une sorte d'ancêtre du cheval, mais sans que l'on sache exactement
pourquoi cette race disparu. Ce que Benito ignorait c'est qu'il n'y avait
pas plus de poulet, de bœuf, de laitues ou de riz. Rien de tout cela n'était
encore connu aux Amériques, si ce n'était dans les colonies
et comptoirs espagnols, importés tout
droit d'Europe.
A la fin de la journée il dut déclarer forfait et un
peu penaud, mais chargé il déclara. "Oh Olivier! C'est pas
croyable, mais tout cela n'existe pas ici. Peut-être que dans la
grande ville on le trouvera, mais je commence à avoir des doutes"
il ajouta de suite
"Mais, non ne fait pas la gueule, regarde j'ai tout de même trouver
plein de trucs: des céréales qu'ils appelles maïs, j'ai
goûter,
c'est excellent, de la viande d'alpaga délicieux, des fruits
aussi" Ceci dit tu avais raison va falloir marcher et cela descend raide
sur certainement mille mètre jusqu'au fleuve là en bas"
"Et puis ?" demanda Olivier.
"Ben,...Ne t'énerve pas hein, mais il faut remonter jusqu'à
la même hauteur de l'autre côté du fleuve.." Un coureur,
porteur de message, un chaski qu’ils appelle ça, m’a donné
ces feuilles à mâcher, il paraît que cela aide à
marcher, que cela combat la douleur, la fatigue, la faim une plante miracle
quoi »
« Et comment s’appelle cette merveille ? » demanda Olivier
« Coca » Et il lui tendit un petit sac remplit de
petites feuilles vertes.
Il préparèrent le bivouac pour la nuit. Des habitants
du lieu leur apportèrent des mets chauds et de la chicha (sorte
de bière de maïs fermenté).
Le lendemain quelques peu ravigoté et plus à même
de se laisser envoûter par la merveille de panorama qui s'offrait
à eux, des pics enneigés (notamment celles du Pumasyo),
des gorges profondes, une végétations luxuriante d'un côté,
rase et presque inexistante de l'autre, un ciel pur comme du cristal et
d'un bleu éclatant.
Ils mirent effectivement quatre jours pour arriver aux portes de la
grande ville en marchant une moyenne de 10 heures par jour, mais la fatigue
n’était plus aussi cruellement au rendez-vous. L’acclimatation,
les feuilles de « coca » qu’ils avaient mâchés
consciencieusement ? Toujours est-il qu’ils étaient relativement
encore d’attaque .
La nouvelle de leur arrivée les avaient largement précédé.
Un homme vêtu d’une coiffe de tissu, une tunique et un manteau vint
à leur rencontre escorté d’un garde il les invita à
les suivre. Il était prêtre dans la cité. Un des prêtres.
Il voulait connaître le motif de leur venue et d’où ils venaient.
Il fut intéressé au plus haut point lorsqu’Olivier lui
fit comprendre qu’il recherchait un homme de couleur blanche habillé
comme eux et qui devait venir d’Amazonie comme eux.
Il les fit héberger dans une grande maison en les recommandant
aux propriétaires des lieux.
Puis il vint pratiquement tous les jours les voir, les questionnants
sur diverses matières dont une revenait toujours à propos
du Paco albinos d’Amazonie.