Les Huaqueros ou pilleurs de tombes au Pérou.
Les fouilles "amateurs" et clandestines, les profanations diverses, le trafic
de pièces archéologiques ont dépouillé le Pérou
et de nombreux autres pays de valeurs incalculables. Il faut compter que
dans le seul Pérou plusieurs millions d'action de pillage de
tombes ou autres éléments antiques sont établies.
D'une façon générale il est considéré
que cette action qui fait hurler le secteur tourisme, la défense des
patrimoines et pratiquement tout non "huaquero" ou pilleur de tombe.
Mais, il faut toutefois distinguer les "pilleurs" étrangers et locaux, des archéologues mais aussi des "héritiers dilapidateurs" traditionnels.
En effet, les conquistadores espagnols depuis leurs arrivées sur le
continent poursuivent un but principal rafler toutes les richesses des régions
rencontrées en commençant par l'or, l'argent, et autres valeurs
qui leurs assureront pouvoir et domination. Pour ce faire, ils se serviront
eux-mêmes mais plus souvent encore feront pression sur les populations
pour qu'elles leurs apportent ces richesses soit en échange
de verroterie, de promesses non tenues pour la plupart, extorsion pure
(notamment lors de l'exigence de la rançon d'Atahuapla) puis
par la suite sous divers prétextes politiques, de coquetterie ou de
la science.
Les archéologues, conservateurs de musées étrangers et nationaux
En effet, vers la fin du 19e siècle, l'archéologie s'intéresse
sous bannière scientifique "internationale" aux trésors enfouis
ou non répartis dans le monde et très rapidement à ceux
du Pérou.
Des Champollion et autres scientifiques de Napoléon Bonaparte et autres en Egypte, Schliemann, Dorpfeld à la recherche de la ville de Troie, Bingham à Machu Picchu et Choque Quirao et autres se sont servis sans vergogne pour eux-mêmes ou pour les musées qui les payaient en retour.
C'est ainsi que nombreux musées dans le monde présentent des
pièces volées partout dans la planète, achetées
à des chasseurs avec ou sans diplômes de pièces
antiques. Dans certains cas des politiques ou autres firent cadeaux de pièces
exceptionnelles dans des buts de flatteries ou pour marquer des accords,
créer des sympathies politiques, commerciales, industrielles, militaires
ou personnelles.
Aucun des grands musées internationaux n'y échappe: British
Museum, Musée de l'Université de Yale, Le Louvre, le Cinquantenaire,
le musée du Congo de Tervuren, etc.
A présent des archéologues étrangers comme le belge Peter Eeckhout (à Pchacamac), l'américain Ewan Mc Gregor (sur Pickillacta et Choque Puqio), le japonais Izumi Shimada
(à Batan Grande), mais ausi des italien, australien, français
et autres aident toujours auxs excavations, restaurations des sites,
classification et préservation des objets trouvés avec le partenariat
d'entité gouvernementale locale comme l'INC Institut National de Culture
mais ne peuvent plus rien emporter. Les archéologues nationaux depuis
Julio Cesar Tello, plus récemment Guillermo Cock (Puruchuco), Ruth
Shady (Caral), Walter Alva (Sipan) et bien d'autres.
héritiers dilapidateurs" traditionnels.
Quand aux héritiers dilapidateurs traditionnels ce sont souvent des
populations qui continuent des traditions locales ou familiales de
demande d'aide, de soutient alimentaire, économique ou autres entre
eux ou vis-à-vis des chefs, des parents, grands- parents,
oncles, tantes, etc.
En effet les héritiers dilapidateurs traditionnels, ne se jetteront
pas n'importe comment sur des tombes millénaires ou de moindre passé,
sur les vestiges de temples anciens et autres patrimoines.
Généralement si ceux-ci ne demandent pas d'autorisation (qu'ils
ne recevraient de toute façon pas) aux représentants du gouvernement
central, il n'en est pas de même du moins dans leur conception des
propriétaires légitimes et directs des objets, sépultures
dont question.
En effet toute une série d'actes rituels, cérémoniels
de demande de permission, d’offrandes et paiement voire de proposition d’échanges,
enfin de poser une série d'actes pour éviter un refus ou
calmer une colère potentielle des propriétaires des tombes
que l'on a ouvert et des quelles on a retiré des objets de valeur.
On pourrait pratiquement faire le parallèle avec des actions similaires entre vivants.
Des membres de la famille, épouse, frères soeurs, enfants,
petits enfants etc. qui demandent un appui économique ou alimentaire
pour tel ou tel chose expliquant ou pas vraiment le pourquoi avec facilité
ou insistance avec accord ou refus mol ou sévère. Dans d'autres
cas certains profiteront de leur absence pour des emprunts courts ou définitifs
dont il faudra calmer le courroux engendré lorsqu'ils seront découverts
par la ou les personnes. Ici c'est exactement de la même manière
que cela fonctionne si ce n'est que c'est de défunts, d'esprits ou
de dieux qu'il s'agit. D’une façon comme d’une autre même actuellement
il est de bon ton de prendre rendez-vous d’une part, de sonner ou de frapper
à la porte d’autre part opu de demander si l’on peut entrer, de dire
bonjour ou saluer, d’engager une conversation dans laquelle on glissera la
demande de prêt ou de don que l’on espère obtenir et attendre
qu’on vous autorise à prendre ou que l’on vous donne. Toute autre
démarche étant pour le général très mal
vu et susceptibles des colères les plus prononcées en cas de
non respect de ce minimum de savoir vivre.
Lorsque l'on a agit sans autorisation ou s’est cru contraint de le faire
en cachette on essaiera de tout faire pour dissimuler le larcin, amadouer
l'ire potentielle ou à défaut de se protéger selon ce
qui sera nécessaire.
Comme la présence des esprits des défunts sont réputées
loger dans leurs sépultures et autres anciennes constructions et temples.
Certains n'hésiteront pas à s'y rendre quand ces esprits sont
censés s'absenter des lieux et notamment lors de la fête des
morts où ils seront célébrés par leur famille
la plus proche pour aller manger avec eux et passer la journée.
D’aucun ne craignent d’ailleurs d’affirmer que certains défunts quittent
volontairement leurs tombes et « trésors » à certaines
dates pour permettre à leurs descendants et huaqueros de trouver
ce dont ils ont besoin. Mais de toute façon, il faut montrer déférence,
humilité, ne pas oublier les bonnes manières, saluer les esprits,
les dieux et les défunts, leur faire offran,de et leur demander pardon
du dérangement et la permission de procéder à la fouille
et au retrait des objets enfouis.
Dans la vie rurale actuelle du Pérou et de pa ys comme la Bolivie et l’Equateur
les rituels sont omniprésents. Avant de pénétrer dans
certaines zones. Il convient de procéder aux salutations et
rites de … précautions et d’usage. En effet il n’est pas rare d’entendre
des récits où une colère supposée des défunts,
des esprits se traduit par un changement rapide du climat, ciel qui se couvre,
vents qui se font violents, fortes pluies, éclairs etc qui rendent
impossible la poursuite de la progression vers le point ou itinéraire
souhaité, de caractère sacré.
Même les appareils ultra modernes aux dires de certains se voient affectés
par les interdits de cet autre monde si en relation avec le nôtre.
Des appareils photos ou vidéo qui tombent en panne, refusent de fonctionner,
des films qui se voilent, des moteurs qui calent etc. Mais aussi des esprits
qui se perturbent des psychologies, des des esprits, des physiologies qui
elles aussi se trouvent altérées jusqu’à pouvoir entraîner
la folie ou la mort.
Quant aux huaqueros ils connaissent disent-ils certains des « trucs
généraux » utilisés par les défunts et
leur environnement pour se protéger des intrus. Outre les changement
de climats déjà mentionnés, les perturbations qui amènent
les indésirables à se perdre, qu’ils aient ou non à
passer ces épreuves ne signifie pas pour la croyance locale que les
risques ont été évité.
Avant d’ouvrir une tombe ou un « tapado » (quelques chose
de caché ou recouvert) ils effectuent des rites mais aussi se protègent
le visage par des mouchoir qui leurs recouvrent nez et bouche, évitent
au moment même de l’ouverture de respirer pour se protéger notamment
de ce qu’ils appellent l’ANTIMONIO sorte d’émanations empoisonnées,
vénéneuses, chargées d’éléments toxiques
ou agressifs susceptibles de provoquer rapidement des vomissements accompagné
de sang, des saignements de nez, de selles etc, des fièvres, tremblements,
convulsions, délires etc et conduit le plus souvent à la mort.
Pour s’en protéger , ils se protègent le visage et surtout
le nez ou la bouche de foulards ou autre tissus formé parfois de pièvce
de tissus ou de vêtements, s’enduisent d’Ajo Macho (Ail particulier), machent de la coca. Et tentent d’éloigner les esprits forts et opposés. :
Sans compter les innombrables déprédations dues à la
négligence, l’irresponsabilité simple, le jeu, les accidents
notamment lors de la constructions de bâtiments routes etc.